Pourtant, je ne compte plus les fois où l’on me stigmatise quand je défends mes choix alimentaires :
et blablabla et blablabla et blablabla…
Parce que c’est un sujet qui dérange ? Parce que ça fait peur ? Peur de quoi ? Peur de voir la réalité en face ? Peur de devoir modifier ses petites habitudes ou perdre une partie d’un confort si durement acquis ?
Je comprends. Ce n’est pas facile de changer. Cela demande certains sacrifices, comme par exemple dire adieu aux steaks tartares (noonnn pitié pas ça, j’adooooore le steak tartare).
Quand on devient végétarien, on doit aussi accepter le choix des autres de ne pas changer (ce n’est pas parce que mon fils mange de la viande que je l’aime moins).
Je ne suis pas née végétarienne. Mes grands-parents étaient fermiers, j’ai grandi au milieu des poules, des vaches, des lapins et toutes sortes de petites bêtes… alors épargnez-moi les clichés bobos.
Il y a 6 ans, j’ai vu la vidéo de trop. Une vidéo de L214 montrant l’élevage intensif de malheureux lapins. C’était carrément atroce.
C’est à ce moment précis que j’ai décidé de passer à l’acte, et ce fut étonnamment très facile.
Du jour au lendemain, je n’ai plus mangé de viande et je ne regrette absolument pas, bien au contraire.
C’est pour moi un acte engagé et militant. Je refuse de cautionner plus longtemps les atrocités que l’on fait subir aux animaux sous prétexte que l’homme « doit » manger de la viande pour vivre.
Je refuse l’alimentation industrielle et l’élevage intensif (sans parler des conditions d’abattage intolérables) qui sont des aberrations environnementales et sociétales.
Aujourd’hui, nous avons un tel réseau de communication, qu’il est impossible de ne pas comprendre que notre système alimentaire court à la catastrophe.
J’aimerais avoir le courage de m’engager encore plus et supprimer tout produit d’origine animale, mais si je suis une idéaliste, je n’en suis pas pour autant complètement naïve.
Nous sommes tous reliés dans ce monde. Chacun de nos actes d’achat a un impact sur une partie de la chaîne. Quand on achète un ordinateur, un téléphone portable ou n’importe quoi d’autre… on met obligatoirement en relation, quelque part sur la planète, des personnes pour qui la cause animale est la dernière des préoccupations.
Acheter une paire de chaussures « véganes » sur internet… ça n’a pas de sens.
Et puis, j’avoue que j’ai un sérieux problème : j’ai eu une longue discussion avec mon chat. Il n’est pas d’accord pour remplacer ses croquettes par des carottes. Donc je suis coincée.
Soit je garde mon chat et par amour pour lui, j’assume de ne pas vivre 100% en accord avec mes valeurs, soit je le bouffe
Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende plus ! Coluche
Que ça plaise ou non, l’augmentation de la consommation de viande dans le monde est un réel problème éthique.
Et cerise sur le gâteau :
Tout ça, pour obtenir un produit nutritionnellement bien moins qualitatif qu’une production locale raisonnée.
On pourrait débattre encore longtemps car le sujet est vaste et pour ceux qui veulent plus de chiffres, plus d’arguments… cherchez sur internet, y a de quoi faire. En attendant, écrire, parler ou agir… il faut choisir.
* voici comment ce chiffre est calculé, pour un bœuf de 200 kg au terme de 3 ans de vie :
– 24 000 litres d’eau qu’il boira en 3 ans
– 7000 litres d’eau utilisés à la ferme et à l’abattoir
– 3 000 000 de litres d’eau qui se cachent derrière les 8500 kilos de grains et de fourrage qu’il mangera durant sa vie.
Total 3 031 000 litres, soit 15 155 par kilo
** Source : https://www.greenpeace.ch/fr/story-fr/25902/moins-de-viande-plus-davenir
Je suis graphiste et rédactrice web.
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